Moi, je crois aux licornes.

Y a des fois où il ne faut simplement pas chercher, certaines personnes nous sont indispensables, et c'est comme ça, et puis c'est tout. Ces deux amoureux là, ils le sont, entièrement. J'irais pas jusqu'à dire qu'ils sont heureux ensemble grâce à moi, parce que c'est le coeur qui fait tout, mais j'ai aidé, un peu. Et j'en suis plus que fière. Mon Bestoh et ma Bestah. Je n'arrive pas franchement à dire ce que je voudrais dire, parce que j'ai l'impression de ne pas avoir droit à l'erreur, sans savoir s'ils liront ces quelques maux pourtant. Lui, il m'a laissé m'assoir à ses côtés au premier cours d'SVT quand on était en Seconde. Il m'a coupé les cheveux en cours de Physique, il a mangé mon jouet Kinder Bob L'éponge avant de le garder dans sa poche pendant plusieurs mois, il m'a aidé à invoquer le pouvoir du Christ, il m'a fait remonter ma moyenne côté scientifique, en trichant parfois CERTES. Lui, c'était mon unique ami durant mon année et demi dans ce lycée trop grand pour moi. Celui qui vient me sauver quand je suis toute seule à pleurer sur un banc devant la mer. Celui qui écoute mes conneries. Qui m'écoute tout court. Et c'est pour ça que je l'aime. Elle, c'était une collègue de travail chez McDo', j'observais ses mains faire des Wrap ou des CBO, parce qu'elle avait des fake diamants collés sur les ongles. Elle, elle grimpait sur mon scooter pour des virées nocturnes à la rencontre des ragondins, quand il faisait à peine 5°. Elle, elle m'a fait découvrir réellement Paris, elle m'a sauver du collapse à Bercy pendant Gaga, elle m'a regardé pleurer sur Gaga, sur beaucoup de choses. Elle m'a fait porter mes premiers talons, fait faire mes premières nuits sur un dancefloor. M'a aidé partout, tout le temps, à chaque fois. Elle est mon âme soeur, ma toute douce, ma Princesse. Et c'est pour ça que je l'aime, elle aussi.

On a beau dire ce qu'on veut, des amis, c'est ce qu'il y a de plus important dans une vie. Ils seront toujours là, quelque soit la distance qui nous sépare d'eux, ils reviennent toujours, ils ne partent jamais réellement. Elle, elle était à deux heures de route pendant six mois. Lui il sera de l'autre côté de l'atlantique pendant peut-être six mois. Alors non je n'ai pas peur,je n'ai peur de rien. Parce qu'ils seront toujours là. Ils sont toujours là.

Yoü and I.

Avant, je ne pleurais jamais quand j'écoutais une chanson, parce qu'elle n'était qu'une simple chanson, et puis c'était tout. Je croyais en Dieu, parce que des fois, miraculeusement, il exauçait mes souhaits et dissipait mes doutes. J'avais des tonnes d'amis parce que j'étais pas la jolie fille mais celle qui fait marrer, à qui on peut tout confier, tout partager, jusqu'à en oublier qu'elle en est aussi humaine. Avec des sentiments. J'étais souvent dans l'ombre de quelqu'un. Avant, j'écrivais des poèmes. Je lisais du Baudelaire à douze ans, du Hugo et de l'Apollinaire. J'ai toujours été douée en Français et nulle en Mathématiques. Un jour j'ai eu une meilleure note que mon meilleur ami sur un livre que j'avais même pas lu. Il avait un peu boudé. Je préférais l'Espagnol, aujourd'hui je ne sais même plus dire l'heure, par contre, je peux tenir une conversation en Anglais. Je faisais tout pour avoir les cheveux longs, juste pour voir telle ou telle coiffure. Et j'ai toujours craqué pour une coupe courte. A chaque fois. J'ai toujours chanté devant une glace, avec ma brosse à cheveux, bouteille de déo, bouteille en verre vide. Je faisais des spectacles à mes parents. On m'a enregistré une fois, j'aime pas m'entendre, finalement. J'ai toujours mieux retenu les paroles de chansons ou poésies que mes cours. J'ai commencé à fumer en Première (Littéraire donc), parce que je déprimais comme une morue, et que je voulais plus aller à l'école et que je refusais de manger. J'associe toujours des musiques ou des artistes à des gens ou des périodes de ma vie. Evanescence ou Kyo à mes quatorze ans. "The Promise" de Tracy Chapman à Bastien, mon amoureux, "Just the way you are" de Bruno Mars à Jessica, ma Bestah, "Bedshaped" de Keane à Mathieu, mon Bestoh, "Glory Box" de Portishead à lui, "Give me everything" à mes nuits sur le dancefloor du Garden, Adele à mes secrets, Lady Gaga juste parce que je l'aime. J'aimais regarder la pluie tomber, pensant à mon amoureux loin de moi, parce que ça me donnait un côté romantique. J'avais la meilleure moyenne en sport de la sixième à la troisième, après, mon dos a dit stop. J'aimais boire un thé avant de dormir, ou manger une pomme, je confirme encore ce soir, ça donne envie de pisser, et des aphtes. Putes de pommes.

Avant, je ne pleurais pas en écoutant une chanson. Est-ce que quelqu'un aurait un mouchoir ?

I am a Mugler Woman. Don't fuck with me.

Quand je vivais encore à Marseille chez les parents de ma moitié, un ami m'avait offert un attrape-rêve. On l'avait accroché au dessus du lit. J'avais l'habitude de le fixer quelques secondes avant d'éteindre la lumière ou de simplement m'allonger. Il y a quelque chose de magique dans ces trucs là. Chaque soir je me disais que ma nuit serait paisible, et la plupart du temps, elles l'étaient. Ou alors je ne m'en souvenais pas. Généralement, mes cauchemars sont récurrents. Ils viennent, partent, reviennent des semaines plus tard, ils ne me laissent jamais totalement indifférente. La nuit dernière, j'ai rêvé que j'étais en voiture, ma Bestah conduisait, on écoutait du Lady Gaga. Jusque là rien d'étonnant. Mon Bestoh monte dans la voiture, on roule, on rit, on fume des cigarettes, la route est quasi déserte. Et je me mets à perdre une dent, puis deux, puis toutes. Je pleure, je crache du sang par la fenêtre. Eux ils rient. Ils n'ont pas l'air conscient de ce qui m'arrive. Je garde mes dents au creux de ma main et je hurle à ma Blonde d'arrêter la voiture, que je veux descendre. Elle pile, je sors, claque la porte. Elle redémarre en trombe en riant. J'ai vadrouillé un peu sur Internet, ils disent que perdre ses dents dans un rêve résulte d'une peur inconsciente de la solitude, que c'est un besoin d'affection/manque d'affection. (Je dis ça juste au moment où mon Chaton vient se blottir contre moi, c'est crédible, merci Freyia !) Bref. Ces derniers temps, je suis dans un lycée qui me semble à chaque fois trop classieux pour moi, j'étudie l'art. Je fais de la peinture et je dessine toujours la même chose, des mains. Ca j'ai pas cherché ce que ça signifiait, mais bon en gros, voilà. Comme j'ai laissé mon attrape-rêve à Marseille, j'ai décidé de m'en faire un nouveau, moi même, quand j'aurais l'argent pour acheter de quoi. Quand j'aurais réellement décidé de le faire. Et quand j'aurais encore plus d'argent, je le ferais tatouer dans mon dos, plus bas que cette dame. D'ailleurs ma soeur se fait tatouer pour la première fois mercredi qui arrive, j'en profiterais pour me renseigner pour moi comme ça. Et j'irais mieux. Je ne perdrais plus mes dents.

Lady Gaga - Born This Way

God save pop music.

Le soir, quand je n'ai pas envie de dormir, que j'ai le moral mi figue mi raisin, que j'enchaine les cigarettes, me rongeant les ongles comme une folle, et bien moi, j'écoute des chansons qui achèvent mon moral. En ce moment, j'écoute Adele. Son premier album "Adele 19" était un petit bijou, mais laissez moi vous dire que le nouveau là, "Adele 21", c'est le top du top. (19 et 21 pour son age, ndlr). "Rolling in the deep" comme premier single, j'ai eu un peu de mal, il m'arrive encore de zapper quand je l'entends, parce que j'ai du trop l'entendre justement. "Someone like you", qui a maintenant un clip tourné à Paris S'IL VOUS PLAIT, j'aurais pu l'écrire. Allez savoir pourquoi. Par pudeur je tairais clairement la raison, mais ouais, j'aurais pu l'écrire. Voilà pourquoi j'ai constamment envie de chialer dès que je l'entends. "Set fire to the rain", qu'on entend souvent sur les ondes aussi, ça me prend aux tripes. "Don't you remember" que je vous conseille prestement d'écouter en cliquant tout simplement dessus, c'est un de mes coups de coeur de cet album, vraiment. L'histoire de ma vie p'tet un peu aussi ! Oui, EN GROS, je suis une fille pleine de secret, d'amour, d'amour secret. Désolée, personne n'est parfait, moi la premièèèère. Puisque allez, je suis d'humeur à envoyer un pavé, voici les paroles (traduites) de "Don't you remember".

"Quand te reverrais-je ?
Tu es parti sans au revoir, et aucun mot ne fut dit
Pas de baiser final pour sceller les coutures
Je n'avais aucune idée de l'état dans lequel nous étions

Je sais que j'ai un cœur inconstant et de l'amertume
Et les yeux errants et de la lourdeur dans ma tête

Mais tu ne te souviens pas, tu ne te souviens pas
La raison pour laquelle tu m'aimais avant
Bébé, sil te plait, rappelle le moi encore une fois

Quand était la dernière fois où tu as pensé a moi ?
Ou m'as tu complétement effacé de ta mémoire ?
Car j'y 'ai souvent pensé là où il m'arrive d'errer
Plus j'en fais et moins j'en sais

Je sais que j'ai un cœur inconstant et de l'amertume
Et les yeux errants et de la lourdeur dans ma tête.

Mais tu ne te souviens pas, tu ne te souviens pas
La raison pour laquelle tu m'aimais avant
Bébé, sil te plait, rappelle le moi encore une fois

Je t'ai laissé de l'espace, tu peux donc respirer
J'ai gardé mes distance, puisque tu voulais être libre
J'espere que tu trouveras la pièce manquante
Pour revenir vers moi

Mais pourquoi tu ne te souviens pas,
Tu ne te souviens pas de la raison pour laquelle tu m'aimais avant
Bébé, sil te plait, rappelle toi que tu avais l'habitude de m'aimer

Quand te reverrais-je ?"

I hate this part. But we have to. And I'm sorry.

"Là, je ne me sens pas très bien
Je crois que j'ai encore besoin de tes mains
Même si tu mens même si tu fais semblant
Ne m'en veux pas, reste encore près de moi

Toi, tu pourrais me réveiller,
Tout oublier et encore me pardonner
J'ai peur de tout, de te perdre mon illusion
Parce que c'est toi, toi seule qui a raison

Toi, console-moi, garde-moi encore une nuit
Si tu as l'envie, prends-moi encore
Enlève-moi une autre nuit
Ne m'en veux pas et console-moi encore une fois
Est ce que tu pourras ?

Là, tu vois, j'ai le sentiment qu'autour de nous,
Plus rien ne sera comme avant
Ne me laisse pas m'en aller seul dans les bois
Ne me laisse plus m'éloigner là éperdu

Toi, console-moi, garde-moi encore une nuit
Si tu as l'envie, prends-moi encore, écoute-moi une autre nuit
Console-moi et berce-moi encore une fois
Est ce que tu voudras ? est ce que tu vou..."
Indochine - She Night.

Government hooker.